Saison alpine 2023

Dans les bourrasques de la méditerranée.

Vacances d’automne 2023 à Cassis en compagnie de Yan et sa petite famille, du 14 au 21 octobre. Les Calanques sont un « classique », avec une sauvagerie dont je ne me lasse pas ; de plus, avec la mer, chacun y trouve son compte. Cette fois-ci, le climat de la seconde moitié de la semaine n’a absolument rien eu à envier à la haute montagne.
Pour commencer, le soleil tape encore dur, on se dirige tout naturellement vers En Vau et son ambiance de cathédrale ombragée. Peu de monde, étonnant pour un dimanche, on ne va pas s’en plaindre. J’ai l’impression d’y être à la maison, les souvenirs probablement, quand le bateau jetait l’ancre et qu’on grimpait sous les commentaires parfois acerbes ou parfois drôle de ceux qui nous suivaient attentivement, clope et pastis à la main.
Avec le Cousin (Yan donc), nous avons grimpé « Super Doumé », puis « La Mimi », avant de reprendre la marche vers Cassis avec notre petite troupe.
Le lendemain, la famille se rend à la plage, les grimpeurs là-où ils aiment être. C’est vrai que les prévisions du temps ne sont pas bonnes pour la suite, autant viser l’objectif principal qui se nomme « Au-delà de la Verticale » dans la paroi de la « Concave » ; clin d’œil au célèbre livre de Georges Livanos, qui a ouvert la ligne traditionnelle en artif, en 1966 de ce dévers de 35 mètres d’avancée. Pour nous, après la longue marche, toujours aussi belle, c’est deux grandes longueurs en murs blancs typiques du coin qui nous tendent les bras, avant de se pencher sérieusement à l’envers durant les 2 suivantes. Notre sac se balade loin de la paroi tandis que nos bras chauffent, les conditions sont idéales. La sortie, encore en léger dévers se grimpe mieux et c’est tout sourire que nous rechaussons nos baskets pour 1h30 de sentier panoramique en passant par le col de la Candelle afin de retrouver la voiture.
Puis un jour sans grimpe est plutôt bienvenu, agréable même, se balader en ces lieux sans le poids des sacs, larver, se boire une Kro sur la plage tout en tournant les pages du topo.
Mercredi, tandis qu’une équipe a réservé un bateau pour aller plonger, l’autre file à Sormiou et son bec au rocher incroyablement pur, ciselé et rugueux. Le vent se lève. Avec le Cousin, nous atteignons le bas de la face nord-est, au ras de l’eau, difficile d’éviter les vagues, ça ne va pas s’améliorer au retour, au contraire ! La voie choisie pour commencer se nomme « Malice des enchanteurs », signée de feu Christian Guyomar, un grimpeur / ouvreur mythique des années 80 et 90, en particulier dans le sud, son signe distinctif est qu’il ne mettait pas beaucoup de spits, nous voilà avertis ! L’escalade est technique, parfois impressionnante et il faut se concentrer pour monter au point suivant, muscles contractés afin de ne pas se faire déséquilibrer sous des rafales qui redoublent, d’ailleurs à un moment donné, Yan prend son envol ;-). Une fois sortis, on tient à peine debout, hors de question de tirer des rappels pour en faire (vite) encore une ! On va tenter d’aller récupérer nos sacs, si on les atteint encore, et plier bagage. Pour l’autre équipe, la plongée est annulée et risque bien de l’être définitivement pour 2023.
Jeudi, encore tout ébouriffés de la veille, nous hésitons, la pluie semble retarder son arrivée, il faut pourtant se motiver à bouger ! Direction prise vers l’ « Etoile noire » du côté de la Ciotat et son rocher étonnant qui ressemble au grès, mais qui me rappelle aussi fortement le mur du 50e au Pierre-Pertuis. Nous passons une journée top, au sec et à l’abri du vent dans de belles voies de conti où il faut souvent bien monter entre les points, ne dit-on pas que c’est lorsque les pieds sont au-dessus de la dégaine que l’on commence vraiment à se concentrer, à s’assumer, prendre la responsabilité d’y aller ou pas, se lâcher ? Bref, toujours le même débat entre différentes façons de voir les choses, c’est tout ça la grimpe ! Tant que l’activité reste « libre », je ne parle pas là de tirer au clou ou pas, vous l’avez bien compris, il y a encore de l’espoir pour chacun trouve son compte.
Vendredi matin, pas de question à se poser, les vagues passent par-dessus le phare. Nous sommes bien peu de choses sur cette terre et il y aura d’autres occasions. J’achète finalement le topo griffé 2023 et remarque, avec amusement, que les cotations de certaines longueurs gravies durant la semaine ont pris du grade par rapport à la version que j’ai trimballée pendant ces jours, si on patiente un peu, on va vraiment devenir forts; allez, c’est l’heure du Pastis, putaing !


3 jours de Grimsel, 9, 10 et 11 octobre



Adrian suit sa dernière année de scolarité obligatoire à Bienne, il a 14 ans et fait partie du team « escalade Jura / Mitteland ». Ses rêves sont faits de friends et de coinceurs, de granite et de big walls, un environnement qui le fait kiffer grave, selon ses dires ; ça me rappelle bien quelqu’un tout ça. Grâce à ce que l’on va appeler « la vie », notre cordée se forme ; malgré 35 ans d’écart, notre vision des choses est similaire.


Ainsi, en raison, et grâce au travail qu’il doit livrer avant de sortir de l’école, nous prenons la route du Grimsel avec le coffre rempli de tout ce qu’il faut, même la perceuse. Cette machine fait dresser les poils des puristes acharnés, mais elle peut bien apporter une relative sécurité, vous verrez  que l’on n’en abuse pas trop non plus, tout est question de nuances, afin de vivres de belles aventures ensemble, peu importe l’âge tant que la passion vit.


Bref, passons à l’essentiel, la grimpe. Nous débarquons en fin de matinée au parking de la Gelmerfluh pour grimper « Guacamole », une belle ligne qui demande de sortir la grosse artillerie, genre numéro d’ami 4 ou 5. On s’y éclate, on adore, on ne peut que vivement recommander la voie. Cerise sur le gâteau, Filidor nous shoot avec son drone. Être au bon endroit, au bon moment, c’est ça aussi, merci en tous les cas.


Puis, la suite du programme consiste à ouvrir une voie en trad. Je crois que mes connaissances de la géographie et de la montagne m’ont permis de dénicher, au hasard avec un peu de chance, un petit projet « wild ». Adrian a brillé, on dirait qu’il a fait ça toute sa vie. Pour le reste, il faudra aller finir en 2024; porter des sacs à dos trop lourds et subir des journées interminables, on vous racontera ces trips dont, finalement, on est complètement accrocs !


Pour le 3e jour, on se dit, un peu fatigués quand même, qu’on ne va pas en rester là avec la quincaillerie. D’abord la trier, parce que hier les estomacs gargouillaient et que ça n’était plus l’heure, puis marcher 5’ jusqu’au secteur « Stock » de Handegg. Nous grimpons dans la voie nommée « Bierdurst », elle finit de vider nos accus, ceux des muscles pas de la perceuse. Le caillou du Grimsel est incroyable, quand il s’approche de la verticale, il est quand même vachement (plus) dur.


Pour le reste, on verra bien l’année prochaine. Adrian, si tu n’as pas un 6 à ton travail, je ne comprends plus rien au système et à la société actuelle. L’essentiel est pourtant d’aller finir cette jolie voie située au milieu de nulle part.


 


 


Septembre 2023 (et des poussières).


Des niouzes en vrac, ma foi pas toujours bonnes, de cette période chargée. Ca se calme maintenant, j’espère que la chaleur aussi et qu’il pleuve un peu, parce que « si ça continue, faudra que ça cesse !!»


3 éboulements la semaine dernière, Titlis, Eiger, Cervin, 3 symboles pour moi qui s’effritent tout à coup plus vite que prévu. En août, pas mal de grabuge aussi du côté du massif du Mont-Blanc ; et tous ceux dont on ne parle pas mais qui surviennent en permanence. La montagne devient toujours plus dangereuse, les mythes s’écroulent, les humains vaquent à leurs occupations ; ils vivent, produisent, consomment, détruisent, puis ils meurent.


Petite pensée pour Hugo Weber qui vient de nous quitter à l’âge de 89 ans. A son nom sont associés le Dhaulagiri , la Cima Ovest ou encore le Titlis, pour les plus connus. Et quelques voies majeures qu’il a ouvert dans le Jura, tel la « Sensationnelle » au Vaferdeau, ou « le Solfège » au Paradis, en 1958, en solo. En sa mémoire, je suis allé l’autre matin rendre une visite à cette dernière. Avec une corde de 80 mètres et un paquet de dégaines, dont quelques longues (ne pas tout clipper !), ça le fait bien pour grimper ce beau 7a en une fois et redescendre. Réalisé en libre en 1982 déjà par Philippe Steulet ; ce doit être l’un des plus ancien de notre belle région.


Plus joyeusement, hormis d’avoir fait grimper un paquet de jeunes gens sur nos cailloux, je suis retourné à Motorhead avec Bertrand, en plein cagnard. Heureusement que nous n’avons pas trainé. Questions dangers alpins, si même l’Eldorado s’écroule, c'est qu'il n'y a vraiment plus d'espoir. En principe, il devrait être en partie noyé avant (lire le post écrit le 3 juillet au bas de cette page).


Juste après la période de gros mauvais temps de fin août, nous avons eu envie de bouger avec Benoît. Mais pas trop haut à cause de la neige fraîche, et pas trop au soleil parce qu’il a furieusement recommencé à cogner. Notre choix, une voie 3 étoiles selon un topo Oberlandais : Formkurve à la Mittagfluh. Nous n’étions pas les seuls à avoir eu cette idée. Pour les étoiles ben… que dire, je ne sais pas si je deviens pénible avec l’âge, mais j’ai bien dû les chercher. Les deux voies, à gauche et à droite (c’est aussi du rocher), ouvertes par des brothers romands célèbres n’en ont qu’une. Le papier se laisse écrire et il se pourrait bien que je revienne un jour pour les découvrir. Néanmoins, nous avons passé une magnifique journée, n’est-ce pas Benoît ?


Enfin, pour clore cette période intense, quoi de mieux pour décompresser que d’aller au Chandu avec, au moins, une valeur sûre.


Dis-moi comment sortir des écrans, s’enfuir du présent, changer d’océan ?
Dis-moi comment écrire en chantant, la fin du roman, heureux dans l’instant, dis-moi…
Hubert-Félix Thiéfaine, « La fin du roman »


 


Feldschijen, arête ouest, Göscheneralp, 22-23 août


L’agenda, c’est l’agenda, la qualité de la météo est bien moins gravée profondément dans le marbre que le planning annuel. Aussi, il faut un peu ruser et faire preuve d’initiative pour honorer l’engagement de Séverine. Pour moi, pas question d’aller sur de la neige et des glaciers avec un zéro à 5298m, pas question non plus d’aller grimper dans une paroi trop au soleil. A l’heure où j’écris ces lignes, quelques jours après, il pleut comme au mois de novembre et je me demande si je ne vais pas mettre une bûche dans le fourneau, la saison alpine toucherait ‘elle déjà à sa fin ? C’est souvent un casse-tête, et on est bien forcés de s’adapter. 


Le caillou reste pour moi une valeur sûre, quand il ne s’écroule pas. En causant un peu avec ma cliente, nous trouvons une solution qui nous plaît à tous les deux. A la place de la (chiante) montée de cabane, une belle voie de 6 longueurs nommées « Bijou », à 20 minutes de la voiture. A la place de la cabane (bondée), le génial camping de Göscheneralp et le restaurant Gwuest et à la place d’un sommet où il faut faire la queue, le sauvage Feldschijen et sa superbe arête ouest. Un must de granite, 13 longueurs dont deux en 6a / +.
Après une montée bien raide, où le soleil levant nous salue et nous fait transpirer, nous passons à l’ombre du Feldschijen et touchons le pied de la voie en traversant un éboulement qui a l’air récent, brrr, il n’y a pas qu’à Chamonix que tout se casse la g…..
L’escalade est géniale dans toutes les longueurs, en particulier celle cotée 6a où l’on se tient sur le fil de l’arête avec la main gauche. Un peu plus haut, le passage clé franchi un nez athlétique sur des quartz. Une cordée de 3 nous suit, elle a eu la même idée que nous. C’est vrai que les commentaires sur la voie, tant dans le « Plaisir ost » que le « Clean climbing » sont dithyrambiques, nous pouvons nous aussi confirmer qu’ils sont justifiés.
Après une descente relativement facile, nous retrouvons les sacs et le pic-nic, puis il faut rejoindre la voiture, 800 mètres plus bas, en plein cagnard, les genoux tremblants. Puis, il faut se désaltérer, et je dois consulter le bulletin météo pour finaliser l’engagement suivant, qu’il me semble plus sage de reporter, ainsi va la vie. En tous les cas, c’était un plaisir de visiter cet endroit que j’aime beaucoup, le paradis du granite. Merci Séverine.


 


 


Obergabelhorn 4063m, en traversée, 17-18 août


Lorsque Laurent m’a demandé de l’accompagner à l’Obergabelhorn, ça m’a plutôt emballé. Le rocher est solide, la montagne est belle, idéalement placée (critère très personnel, je me comprends…) ; de plus, elle entre juste dans les limites que je veux me fixer avec cette haute-montagne que je trouve désormais (trop) dangereuse pour différentes raisons. Même si c’est sympa d’y aller de temps en temps, à petite dose. En plus, c’était sauf erreur, mon 4e 4000, en 1990, quand j’avais gravi sa face sud, en bon très caillou, en compagnie de David Gremion (voir les dernières photos de cette galerie). 33 ans que je n’y étais pas retourné ; l’occasion était parfaite.
Aussi, c’est sous un temps humide, noir et orageux que nous atteignons en milieu d’aprèm le bivouac de l’Arben, et ses 15 places. Nous sommes les premiers, rapidement nous remplissons tous les thermos tandis que nous pouvons compter sur la moraine les petites fourmis, au nombre de 12, qui vont finir par nous rejoindre. Heureusement, depuis que les bivouacs se réservent comme les cabanes, c’est moins l’anarchie qu’à l’époque ; quoiqu’on craigne toujours les 5 polonais égarés qui échouent dans le refuge, affamés et transis… Ce n’est heureusement pas arrivé ce coup-ci.
Avec Christian, le seul autre guide présent, nous partons devant, accompagné des deux autres cordées romandes. La communication est parfaite. Sur l’arête, un petit vent nous cueille, on s’habille un peu. Malheureusement, il est difficile de foncer, les orages de la veille ont disposé une petite couche de givre sur le caillou. Crampons, ou pas crampons ? C’est la deuxième option qui est retenue, c’est plus efficace même si c’est terriblement expo, on sert les prises plus qu’à l’accoutumée et les doigts deviennent blancs, ça caille. Sinon, l’ambiance est super, même si on doit parfois un peu attendre que ça avance devant, on papote au relais et chacun s’entraide. Puis le sommet arrive, un peu de retard sur l’horaire, ce caillou glissant n’a pas arrangé les choses. 3 gypaètes nous survolent, mais nous sommes encore bien trop vivants pour eux. Changement radical d’ambiance et de température de l’autre côté, sur l’arête est. Désescalade, quelques rappels, mise des crampons, passage du gendarme, puis il faut remonter sur la Wellenkuppe. Avant ça, c’est midi, un pic-nic s’impose, nous sommes réglés comme des coucous suisses. De là-haut, une vue saisissante sur l’intégralité de la descente s’offre à nous. Je vois mon camp de base et devine la rue principale de Zermatt. Surtout ne penser qu’à ce qu’il faut faire dans l’instant présent. Arrivés sur le glacier tout mou, nous choisissons de faire deux cordées de 4, c’est plus sûr. Puis, comme l’an passé, ravitaillement à la cabane Rothorn, puis à Trift, nous passons en revanche à côté de l’Edelweiss sans s’y arrêter avant de se cogner contre la vitrine du Pöstli, à 18h pile. Finalement, ne pratiquons-nous pas ces activités rudes pour l’organisme dans le but de vivre intensément l’extase du moment où tout s’arrête ? Peut-être bien, comme, 33 ans plus tôt, quand mon ami David avait mis sa tournée en l’honneur de son premier 4000, merci beaucoup Laurent, les moments passés là-haut et la (les) choppe (s) bue(s) ensemble au pub nous resteront en mémoire longtemps.


 


Alphubel par le « nez de glace », 14-15 août


Quand votre propre fille travaille dans une cabane, il est évident que l’on ait envie d’aller faire de la montagne de ce secteur-là. Quand la cliente est motivée par le sommet qui se tient juste au-dessus, le combo est parfait. C’est ainsi qu’avec Cindy, nous nous rendons à la cabane de Täsch en vue de monter à l’Alphubel, 4206m.
Accueil toujours sympa à cette cabane que j’aime beaucoup, avec cette fois-ci, un grand « petit plus ».
Malgré tout, le réveil à 2h45 est toujours douloureux, mais c’est ainsi, nous ne sommes pas venus là pour faire la grasse mat’. Départ sous un ciel d’encre, c’est la lune noire, on distingue des silhouettes hautaines et menaçantes au-dessus de nos têtes, mais on voit à peine plus loin que le bout de nous chaussures ; en plus, il est vrai que la saison avance, les jours raccourcissent et il est déjà 6 heures lorsque nous pouvons ranger les frontales. Le col est en vue, pour l’atteindre, on cramponne sur de la glace vive en évitant les crevasses encore bouchées par de la vieille neige. Le col atteint nous gratifie d’un magnifique levé de soleil, on voit jusqu’à la Bernina, dans les Grisons.
La suite de la montée par le « Eisnase », comme disent les locaux se passe bien, avec de la neige molle pour commencer, puis dès 4000m, un vent furieux et glacial ; il y a même une petite plaque à vent à éviter. Le sommet de la montagne est relativement plat, simplement marqué par la croix et son socle qui ressort de 3 mètres de plus par rapport à la dernière fois que j’y suis venu il y a 5 ans. Nous ne y attardons pas ; je repense aux climato-sceptiques qui tiennent des grosses théories depuis leurs bureaux sans savoir vraiment, sauf de défendre les thèses qui arrangent leurs intérêts et leurs portes monnaies ; mais tout va très bien, madame la marquise, hein ? Du coup, ce sommet, de plus que 4203 mètres d’altitude aujourd’hui, a encore de la marge, mais quand, avec fonte et érosion comprise, il n’aura plus que 3999m, nous autres les guides connaîtront aussi un manque à gagner car il n’intéressera plus personne, on va donc encore se dépêcher de le faire…
Retour sans soucis à la cabane sur le coup des midis pour y déguster de succulents Röstis et croûte au fromage, c’est que ça creuse ce genre de sport ! Puis dans la vallée, fatigués mais heureux d’avoir partagés de grands moments là-haut, même s’il y avait 3 mètres de moins à crapahuter, vivons l’instant présent.
Merci Cindy.



Dolomites 2023, 22 juillet-4 août


Ça en est devenu une tradition, un petit dépaysement, la cuisine italienne et des parois d’enfer avec encore une certaine « aventure ». De plus, à force d’y aller, on y prend goût et les projets fleurissent à gauche et à droite. Aussi, cette année, j’ai pris la route avec Antoine et son amie Jessie, direction les Tre Cime di Lavaredo où un projet me tient à cœur. Hélas, ce coin, si beau soit-il, ressemble à l’enfer à cause du monde qui le visite. Parkings pleins, bouchons interminables, 30 euros pour monter… Je suis sûr que le 90% des gens qui marchent autour des 3 fameux cailloux n’ont jamais entendu parler de Comici,  Cassin ou encore Alex Huber. Et là, ou ailleurs, on continue de bétonner des parkings, déforester, construire des téléphériques et des résidences. Le monde est fou, triste époque !


Le projet principal avorté pour cause de mauvaise météo, nous visitons le Val di Landro et son joli spot de grimpe avec ses voies abritées. Puis il grêle, il neige à 2600m et au petit matin, la glace bloque la fermeture éclair de la tente, la totale. Heureusement, nous pouvons grimper une superbe voie au soleil sur le Spigolo Giallo avec Antoine. Le lendemain, après un passage aux Cinque Torri avec notre débutante, c’est le moment pour eux de rentrer après m’avoir déposé au camping de la Marmolada à Malga Ciapela pour attendre Matt qui doit arriver dans quelques jours, au taquet pour le petit créneau de beau annoncé le lundi suivant. Pèlerinage au pied de la face sud de la Marmolada, puis repos, musique, écrire, lâcher prise quoi, avant de nouvelles aventures. C’est bien plus calme qu’aux Tre Cime ici !
Avec Matt, nous vivons une jolie aventure au Sasso Lungo, avec 1000 mètres de grimpe, puis deux jours après, à la Roda di Vael où nous peaufinons notre conti. Malheureusement, la météo n’est pas avec nous. C’est froid, humide, ils annoncent de la neige en montagne. A-t ’on vraiment envie de glander ici ? Ou on essaiera de se libérer et revenir quand ce sera parfait ?


 


17-19 juillet, Alpes glaronnaises


Petite sortie en amoureux avec Frédé, mon épouse, dans la région du Tödi. Il s'agit d'un massif bien sauvage du nord des Alpes, que je connais assez bien au printemps, avec les skis, et que je voulais faire découvrir à ma douce en mode trekking. De plus, visiter les superbes cabanes Clariden (avec le chien et les poules), puis Fridolin (faut croire qu'ils s'appellent tous comme ça dans la région) reste toujours un plaisir; sans parler de mon petit crochet à la cabane Grunhorn où un orage du 500 me cueille pendant que madame fait la sieste. Au troisième jour, il faut revenir dans le monde d'en bas, l'orage est de nouveau au taquet dans ce massif, puis nous faisons la connaissance des chauffeurs de taxi locaux qui nous ramènent à la voiture à Urnerboden. 


 


9-10 juillet, Castor & Pollux


Avec Christelle, ma collègue, nous sommes allés conduire un petit groupe, composé de Catherine, Anne-Sophie, Scarlett et Johnny sur les deux jumeaux de plus de 4000m que sont Castor et Pollux. Avec deux jours à dispo, cela permettait de les gravir à tour de rôle et non de devoir stresser entre la première benne du matin et la dernière du soir, car avec la fréquentation et les températures démentielles de ces jours, ce n’était pas gagné d’avance ! La chance a aussi voulu que des places se libèrent au rifugio Mezzalama, à 3000m pour que nous puissions procéder ainsi. Aucune chance en revanche d’avoir des places au Rifugio des guides du val d’Ayas, qui nous aurait économisé 400 mètres d’efforts aller et retour. Bref, cela a donné encore un peu plus de grandeur à ces montagnes.
Bonnes conditions de neige, et de ponts de neige, en général, si l’on compare aux mêmes dates de l’an dernier. Après avoir fait « papier, caillou, ciseaux » au pied des choses sérieuses, c’est sûr le plus grand des deux, le Castor, 4221m, que nous jetons notre dévolu. Rien à signaler, à part quelquefois le souffle un peu court et surtout un final époustouflant sur une arête neigeuse pas plus large que deux pieds côte à côte. Surtout ne pas trop réfléchir, se concentrer et y aller doucement, quelle chiasse quand même !!
Descente sans soucis autres que des genoux qui grincent dans les cailloux qui mènent au refuge, sous l’œil des bouquetins. Pour nos estomacs, c’est une immense joie d’être en Italie, minestrone, pasta, carne et dessert, avec un bombardino final pour mieux dormir. L’état du refuge n’a rien à voir avec certains « hôtels » modernes que l’on connait de l’autre côté de la frontière, et c’est tant mieux !!
Deuxième jour, c’est un peu plus de 1000m de montée qui nous sépare du Pollux 4092m. Tout va nickel tant que nous sommes dans la fraicheur du matin. Arrivés au pied de notre montagne, tout le monde est en forme pour tenter le sommet. Un beau couloir en neige dure nous conduit dans les quelques rochers qui bloquent l’accès à l’arête sommitale. Et là, c’est la gabegie habituelle lorsque tout le monde s’y trouve en même temps. Entre ceux qui tirent des longueurs et qui s’assurent tous les 3 mètres, perdant ainsi un temps précieux, ceux qui se croient en via ferrata et ceux qui utilisent les deux voies en même temps, une pour monter et une pour descendre, il faut parfois un peu forcer et faire le rustre ; ce sont les joies du métier. Nous autres, les guides, avons été formés pour être efficaces dans ce terrain, par contre on ne peut rien contre l’obstination humaine. Bref, après quelques désagréments le sommet de la montagne nous accueil. Puis après une descente à nouveau chaotique, c’est l’heure du pic-nic. Il faut reprendre des forces pour remonter en plein cagnard au Petit Cervin et son téléphérique. En chemin, c’est aussi l’occasion de rencontrer quelques guides dont l’arrogance me surprend quand il s’agit de croiser dans la même trace. Serais-je encore l’enfant, grand naïf, qui vit dans un monde de bisounours ? Nous avons pourtant le même métier, ça devrait fonctionner. Hélas, pour certains, il faut croire que non ! Suite à ces rencontres enrichissantes malgré tout, nous retournons à « l’incivilisation » et dans le bas monde des humains. D'ailleurs, en sommes nous vraiment parti ? J'en doute, mais au moins, nous avons pu nous rincer l'oeil avec de superbes paysages.
Merci l’équipe, c’était un plaisir d’être avec vous malgré tout ce que j’ai pu écrire de spontané dans ces quelques lignes !


3 juillet, Motorhead, ♠️ Just rock’n’roll ♠️ Voilà comment l’illustre fondateur du groupe, ce bon vieux Lemmy, définissait sa musique.


C’est aussi l’une des plus belles voies granitiques de… allez soyons fous, la galaxie. Elle se situe au Grimsel, au dôme de l’Eldorado. C’est avec un énorme plaisir que j’ai pu y conduire Yves, qui sortait de l’OJ quand j’y entrais à 14 ans, et sa fille Priscille. Chacun (e) en a pour son quota de plaisir dans les 13 longueurs parfaites, principalement en fissures avec un engagement qui n’a pas pris une ride depuis l’ouverture le 7 juillet 1981 en une dizaine d’heures par les terribles frères Rémy, sans spits ! Il y en a maintenant juste ce qu’il faut et on s’y agrippe avec l’énergie du désespoir quand se sent glisser contre le bas. Pourtant si on n’a pas envie de finir pelé sur ce granite lisse mais qui doit bien révéler sa rugosité si on y prend de la vitesse, il faut y croire !
Passons sur ces scénarios catastrophe qui ne se sont heureusement passés que dans ma tête, même si j’y ai vachement pensé ; la confiance sur ce caillou n’est pas gagnée d’avance. En gros, magnifique journée, pas trop chaude, toujours cette même jolie longue marche, encore rallongée depuis qu’ils ont commencé de rehausser le barrage, 15 minutes de plus depuis le Sommerloch. Va-t-on encore pouvoir aller grimper là longtemps ? Je pense que oui car les travaux pour monter le niveau du lac ne se résument pas qu’à un seul mur, il y a le deuxième, celui qui permet d’atteindre l’hospice, sans parler de la route du Grimsel qui serait aussi sous l’eau. Il est intéressant de lire ce qu’en disent les forces motrices bernoises ; égoïstement, aurais-je encore les capacités d’aller conduire des gens à l’Eldorado quand le niveau du lac sera 23 mètres plus haut ?
Pour nous c’était savourer à fond l’instant présent dans ce magnifique endroit. Quand je vois les sourires de mes clients, je crois que la journée a été réussie.
Merci Priscille et Yves !


1-2 juillet, sortie de l’OJ de la section prévôtoise , région Wiwanni, Haut-Valais


C’est 8 jeunes gens et 5 accompagnants qui prennent la route d’Ausserberg en ce samedi matin. Par une jolie montée entre pins et brouillards, ils atteignent la sympathique cabane Wiwanni et son staff. Puis le pic-nic dans l’estomac, c’est l’heure de la grimpe, on n’y voit rien ! Au détour du sentier, un névé raide qui débouche sur du vide barre la route. C’est l’un des cas de figure où l’on dénombre le plus d’accidents en montagne. Aussi, baudriers et corde fixe sont de mise pour assurer le coup. Puis la falaise trouvée, l’après-midi se passe tranquillement malgré un beau vol faute à une traître prise qui casse ; le tout sous l’œil de marmottes assez peu farouches.
Retour à la cabane avec les premières gouttes, parties de UNO, apéro, bouffe, digestifs pour les grands et dodo.
Dimanche, le temps est meilleur. Ce qui attire les jeunes, ce sont les moulinettes, nous montons dans un autre secteur, à 30 minutes, plus raide que celui de la veille. Puis chacun y va de sa ligne, du 5 au 6a pour les moins âgés, du 6c à vue avec vol obligatoire depuis le relais puisque le responsable a interdit de le mousquetonner afin de se libérer du plomb et grimper sereinement pour les autres. C’est lorsqu’on a le pied au-dessus du spit que l’on grimpe le mieux, que l’on est le plus concentré et que l’on creuse plus loin en soi pour avancer afin d’atteindre cet état de « flow » si addictif, être à fond dans l’instant présent. C’est ça que j’ai envie de transmettre, de la confiance en eux. Quand j’en vois qui taquinent le 7b en second, semblant ne rencontrer aucun problème, mon instinct décèle un sacré potentiel qui sommeille.
Voilà, après les 4 samedis du printemps, la saison OJ se termine cette année avec cette sortie, en ce qui me concerne en tout cas. Ce qu’il faut, c’est qu’ils continuent de grimper. Mon rôle dans cette équipe relève plus de l’organisation et de la sécurité.
Merci à toutes et tous les bénévoles pour votre précieuse aide. Merci aux jeunes, continuez comme ça, vous êtes supers !


Die drei blinden Maüse, klein Bielenhorn, 27 juin


Avec mon ami Matt, nous sommes allés nous frotter à cette belle voie trad, qui traverse 20 mètres sous un toit en quatrième longueur, inoubliable !! La cinquième est majeure aussi. On s’est bien éclatés. Attention, elle est indiquée faux dans certain topos. Elle débute bien 3-4 mètres à gauche de « Psychides » (nom marqué au pied ), et pas juste à droite de « Sacremotion », là où c’est moche. Voir photo et repérer les spits.


Deux jours de « Teuf » avec un bon paquet d’amis, 17-18 juin,


non, ce n’est pas une beuverie entre potes que je vous présente là, c’est l’inauguration de la saison estivale 2023, histoire de voir autre chose que le Raimeux ; pour ce qui est de la soif et du mal de pieds, on va tout de même regretter sa face nord. Avec Max et tous nos amis chargés à l’arrière, nous prenons la route du canton d’Uri vers ce qui l’une des plus belles falaises granitiques du pays, loin au-dessus du pont du diable, la « Teufelstalwand, de quoi peaufiner nos posages de friends et autres quincailleries.
Arrivés sur place, il y a du monde quasi partout, ce qui ne m’étonne guère. Nous trouvons finalement une ligne où il ne faut pas faire la queue : « The devil’s last dance » qui s’avère être un bijou à conseiller vivement, à conditions de connaître son sujet en matière d’assurage mobile. Les quelques pas techniques sont protégés par des spits parfois éloignés, ça vole et ça se fait des bleus pour certains. Les fissures, elles, s’affrontent avec son cœur (pour rester poli) et son matos. Cette belle escalade nous remet tout à fait en jambe pour le projet du lendemain : la voie nommée « Laura » et ses fissures yosémitiques.
Cette fois, nous sommes les premiers aux rappels qui mènent au fond de la gorge, mais c’est sans compter le nouvel accès pédestre avec lequel une cordée atteint la paroi juste avant nous, ils projettent une autre voie, heureusement. Je prends les choses en main pour Laura, qui a vraiment de la gueule vue de dessous. Une grande longueur classique en cheminée à protéger nous conduit au pied du passage clé, 6c ou 7a selon la taille des phalanges, qu’ils disent. Première des choses, s’appliquer à poser des protections « béton » pour ne pas se faire mal en cas de chute ; puis choisir, on met les doigts, ou le coinceur ? Cela étant fait, il faut sortir sa science de Dülfer, verrous, écarts, appui, et ça monte jusqu’au dernier pas difficile pour atteindre le relais. Peut-être qu’il est mieux de continuer dans l’offdwith et placer un n°5 avant de redescendre sur le relais ? Puis Max fait sa longueur, pas évidente non plus en écart, cheminée, verrous, il se sort d’un gros combat, plutôt lessivé et presque à poil (je parle du matos, hein). La 5e est pour moi, un splendide dièdre surplombant comme ceux que j’ai eu l’occasion de grimper outre atlantique il y a fort longtemps. Mais c’est diablement physique tout cela, ça souffle épais et celui que je voudrais mettre à tel endroit n’est déjà plus au baudrier depuis longtemps.
Je me rétabli sur une petite terrasse, il fait faim et soif, il y a du retard sur le timing et l’orage (qui ne viendra finalement pas…) est annoncé pour le milieu d’aprèm (quand jadis on n’avait pas de téléphone avec nous, on finissait parfois mouillés mais on se posait moins de question, comme à Eldorado en 1990 avec le Louis ;-)). Comme il est possible de s’échapper facilement du fond de la gorge en suivant des cordes fixes vers le haut, nous optons pour les rappels, ça permet aussi de récupérer un friends baladeur tombé dans une touffe d’herbe.
Bref, à refaire, nous avons grimpé plein de longueurs « top » et nous ne voulions pas tenter le diable… Vive la grimpe !!


 


 

Galerie photo

Le phare de Cassis
Le phare de Cassis

Théo dans "face à la mer", petite aiguille, En Vau
Théo dans "face à la mer", petite aiguille, En Vau

Yan au départ de "Super Doumé", En Vau
Yan au départ de "Super Doumé", En Vau

L2 "Super Doumé", ambiance familiale, et familière, au bord de la "piscine" à En Vau
L2 "Super Doumé", ambiance familiale, et familière, au bord de la "piscine" à En Vau

Yan au pied de la "Concave", Devenson
Yan au pied de la "Concave", Devenson

Départ d "Au delà de la Verticale", secteur Concave
Départ d "Au delà de la Verticale", secteur Concave

L2  "Au delà de la Verticale",
L2 "Au delà de la Verticale",

L3  "Au delà de la Verticale", ça commence à pencher sévère
L3 "Au delà de la Verticale", ça commence à pencher sévère


Sortie de L4  "Au delà de la Verticale", ça commence à redevenir humain
Sortie de L4 "Au delà de la Verticale", ça commence à redevenir humain

L5  "Au delà de la Verticale"
L5 "Au delà de la Verticale"

La Candelle
La Candelle

et le long, mais joli, retour à pied
et le long, mais joli, retour à pied

L ambiance des Calanques est toujours magique
L ambiance des Calanques est toujours magique

Sugiton, La Grande Candelle et la Concave
Sugiton, La Grande Candelle et la Concave

Mathilde à Morgiou
Mathilde à Morgiou

Le Bec de Sormiou
Le Bec de Sormiou

Approche houleuse, puis ça va encore se gâter au retour
Approche houleuse, puis ça va encore se gâter au retour

"Malice des enchanteurs" au Bec de Sormiou, et son caillou blanc, incroyablement rugueux
"Malice des enchanteurs" au Bec de Sormiou, et son caillou blanc, incroyablement rugueux

"Malice des enchanteurs" dans les bourrasques
"Malice des enchanteurs" dans les bourrasques

Le vent se déchaîne, on est mieux sur terre...
Le vent se déchaîne, on est mieux sur terre...

Belle découverte à la falaise de l "étoile noire", sec et à l abri du vent
Belle découverte à la falaise de l "étoile noire", sec et à l abri du vent

et puis, pas en mer, par ce bô temps, hein-hein??
et puis, pas en mer, par ce bô temps, hein-hein??

Si le fossile que je suis bientôt attend encore quelques éditions, il va être vraiment fort...
Si le fossile que je suis bientôt attend encore quelques éditions, il va être vraiment fort...

Grimsel, Gelmerfluh, cordée dans "Savoir vivre"
Grimsel, Gelmerfluh, cordée dans "Savoir vivre"

Adrian, 14 ans, pratique l art du "trad climbing" dans la seconde longueur de "Guacamole"
Adrian, 14 ans, pratique l art du "trad climbing" dans la seconde longueur de "Guacamole"

Guacamole, 4e longueur, inoubliable
Guacamole, 4e longueur, inoubliable

dépoussiérer les gros Friends
dépoussiérer les gros Friends

Un peu de dalle dans L5
Un peu de dalle dans L5

et l ultime, la 6e. Une fantastique voie pour un bel après-midi de grimpe
et l ultime, la 6e. Une fantastique voie pour un bel après-midi de grimpe

Cerise sur le gâteau, "Filidor" était là avec son drone pour montrer cela de façon différente, ça fout le vertige. Dans le "crux" en dalle de Guacamole
Cerise sur le gâteau, "Filidor" était là avec son drone pour montrer cela de façon différente, ça fout le vertige. Dans le "crux" en dalle de Guacamole

Départ de la 5e
Départ de la 5e

Départ de la 5e
Départ de la 5e

Adrian dans la 6e, merci "Filidor"
Adrian dans la 6e, merci "Filidor"

Région du Grimsel avec les 4000 et l Eldorado
Région du Grimsel avec les 4000 et l Eldorado

et oui, on a pris la machine avec, évidemment que l on ne va pas dire où c
et oui, on a pris la machine avec, évidemment que l on ne va pas dire où c'est avant que ce soit fini, hein ??

"Adrian individuals school project 2024, trad climbing"
"Adrian individuals school project 2024, trad climbing"

comme si il avait fait cela toute sa vie ;-))
comme si il avait fait cela toute sa vie ;-))

avec un peu de nettoyage, ça se grimpe vachement bien en libre, vivement 2024 pour terminer cela
avec un peu de nettoyage, ça se grimpe vachement bien en libre, vivement 2024 pour terminer cela

3e jour de Grimsel, un peu fatigués, on s agrippe au secteur "Stock", la voie se nomme "Bierdusrt"
3e jour de Grimsel, un peu fatigués, on s agrippe au secteur "Stock", la voie se nomme "Bierdusrt"

Du "Grimsel raide", c est autre chose
Du "Grimsel raide", c est autre chose

Cervin, face sud, 2023 et des poussières
Cervin, face sud, 2023 et des poussières

L Eiger est vaporeux
L Eiger est vaporeux

Titlis (là je n ai pas de "private joke", je cherche encore...)
Titlis (là je n ai pas de "private joke", je cherche encore...)

Petit matin, heure d été, au Paradis
Petit matin, heure d été, au Paradis

Le Solfège, Paradis, l un des tout premier 7a de la région, un peu usé mais majeur.
Le Solfège, Paradis, l un des tout premier 7a de la région, un peu usé mais majeur.

Avec Hugo et Matt, à Alleghe, Dolomites, août 2019
Avec Hugo et Matt, à Alleghe, Dolomites, août 2019

HFT / CDG 2023
HFT / CDG 2023

Motorhead, Eldorado, L6
Motorhead, Eldorado, L6

Motorhead, Eldorado, L6,
Motorhead, Eldorado, L6,

Motorhead, Eldorado, L11
Motorhead, Eldorado, L11

Motorhead, Eldorado, L13
Motorhead, Eldorado, L13

Eldorado, coup d oeil sur la dernière longueur de "Marche ou crève" gravie en tête en 1991...
Eldorado, coup d oeil sur la dernière longueur de "Marche ou crève" gravie en tête en 1991...

Mittagfluh, Formkurve
Mittagfluh, Formkurve

Mittagfluh, Formkurve, on cherche les étoiles
Mittagfluh, Formkurve, on cherche les étoiles

Sandbalm, Göschenen, dans la voie nommée "Bijou", qui porte bien son nom
Sandbalm, Göschenen, dans la voie nommée "Bijou", qui porte bien son nom

Arête ouest des Salbitschijen
Arête ouest des Salbitschijen

Mais ces derniers sont bien trop chauds pour nous, alors on se tourne sur l autre versant de la vallée, l arête ouest du Feldschijen
Mais ces derniers sont bien trop chauds pour nous, alors on se tourne sur l autre versant de la vallée, l arête ouest du Feldschijen

Séverine sur l arête ouest du Feldschijen, encore à l ombre
Séverine sur l arête ouest du Feldschijen, encore à l ombre

le soleil fini par arriver
le soleil fini par arriver

La suite, belle ambiance
La suite, belle ambiance

Une longueur d anthologie, en 6a, sur le fil de l arête en main gauche
Une longueur d anthologie, en 6a, sur le fil de l arête en main gauche

Plus haut, le passage clé,
Plus haut, le passage clé,

et le sommet, avec ce beau paysage uranais
et le sommet, avec ce beau paysage uranais

profil du passage clé, un nez de quartz
profil du passage clé, un nez de quartz


Feldschijen et sa belle arête ouest, une voie 5 étoiles.
Feldschijen et sa belle arête ouest, une voie 5 étoiles.

En direction du Weissmies, Jusqu à la Bernina, tout au fond
En direction du Weissmies, Jusqu à la Bernina, tout au fond

Alphubel par le "Eisnase"
Alphubel par le "Eisnase"

Cindy à l Alphubel, juste avant que le vent nous cueille
Cindy à l Alphubel, juste avant que le vent nous cueille

Sommet dans les bourrasques et cadrage pas optimal
Sommet dans les bourrasques et cadrage pas optimal

Descente sur la voie normale, il y a des trous
Descente sur la voie normale, il y a des trous


Cindy et l Aphubel, bravo!
Cindy et l Aphubel, bravo!

Arrêt obligatoire à la cabane pour manger, saluer l aide gardienne et tout le reste du team.
Arrêt obligatoire à la cabane pour manger, saluer l aide gardienne et tout le reste du team.

Un peu de grimpe, ça manque ces temps, à la nouvelle falaise du Lac Noir
Un peu de grimpe, ça manque ces temps, à la nouvelle falaise du Lac Noir

Dans une ligne encore "humaine", même si tout est relatif, ça détend
Dans une ligne encore "humaine", même si tout est relatif, ça détend

La fontaine du bivouac de l Arben avec la face sud de l Obergablehorn
La fontaine du bivouac de l Arben avec la face sud de l Obergablehorn

Bivouac de l Arben, qui est plein ce soir, on y fait de bonnes rencontres
Bivouac de l Arben, qui est plein ce soir, on y fait de bonnes rencontres

Laurent sur Arbengrat, avec le Cervin et la Dent d Hérens
Laurent sur Arbengrat, avec le Cervin et la Dent d Hérens

Les Vaudois nous devancent dans les dalles givrées et glissantes pour éviter le gendarme
Les Vaudois nous devancent dans les dalles givrées et glissantes pour éviter le gendarme

Le soleil est le bien venu pour réchauffer nos doigts
Le soleil est le bien venu pour réchauffer nos doigts

Sommet de l Obergabelhorn, 4063m
Sommet de l Obergabelhorn, 4063m

On change de versant en attaquant la descente, la température augmente nettement.
On change de versant en attaquant la descente, la température augmente nettement.

Côté Zinal
Côté Zinal

Côté Zermatt, on y est encore pas!
Côté Zermatt, on y est encore pas!

Sur la Wellenkuppe, avec l Obergabelhorn et sa face nord
Sur la Wellenkuppe, avec l Obergabelhorn et sa face nord

On voit l intégralité de la descente, cabane Rothorn, Trift, Zermatt...
On voit l intégralité de la descente, cabane Rothorn, Trift, Zermatt...

Obergabelhorn et Wellenkuppe depuis le vallon du Trift
Obergabelhorn et Wellenkuppe depuis le vallon du Trift

en fait, ne faisons nous pas de la montagne parce qu il y a ce genre de moment d extase au bout du chemin? En tout les cas, "l Ober" et le "Zinalrothorn" sont vraiment bien placés
en fait, ne faisons nous pas de la montagne parce qu il y a ce genre de moment d extase au bout du chemin? En tout les cas, "l Ober" et le "Zinalrothorn" sont vraiment bien placés

Wellenkuppe, vallon du Trift, et les vols bi-place qui s en donnent à coeur joie
Wellenkuppe, vallon du Trift, et les vols bi-place qui s en donnent à coeur joie

Un peu de vacances, et voir autre chose, Dolomites 2023
Un peu de vacances, et voir autre chose, Dolomites 2023

il pleut mais on garde le moral et surtout on touche du caillou
il pleut mais on garde le moral et surtout on touche du caillou

il y a de quoi faire
il y a de quoi faire

on y fait aussi de belles rencontres...
on y fait aussi de belles rencontres...

Région Lavaredo, plus grand monde, il est tard
Région Lavaredo, plus grand monde, il est tard

La colère des dieux va bientôt s ébattre sur nous
La colère des dieux va bientôt s ébattre sur nous

Direction Auronzo di Cadore
Direction Auronzo di Cadore

Le Tofana di rozes, souvenir d une vieille voie "old school" faite en 2022, et de la mauvaise bière au refuge...
Le Tofana di rozes, souvenir d une vieille voie "old school" faite en 2022, et de la mauvaise bière au refuge...

Cinque Torri
Cinque Torri

Cinque Torri
Cinque Torri

La Civetta, vue du bivouac Della Blanca, au pied de la face sud de la Marmolada
La Civetta, vue du bivouac Della Blanca, au pied de la face sud de la Marmolada


Marmolada, face sud
Marmolada, face sud


Hé "gros", tu me laisse passer, ou je te laisse passer ?
Hé "gros", tu me laisse passer, ou je te laisse passer ?

Marmolada, des bouquetins
Marmolada, des bouquetins

Des cochons
Des cochons

et un poisson... (voir rubrique correspondante)
et un poisson... (voir rubrique correspondante)

Aah ce caillou, on aime
Aah ce caillou, on aime

Mais même les couennes sont passablement mouillées
Mais même les couennes sont passablement mouillées

Dolomites 2023, tout ce qu on aime, des voies d enfer et des bistrots italiens pour finir la journée en beauté
Dolomites 2023, tout ce qu on aime, des voies d enfer et des bistrots italiens pour finir la journée en beauté

Glaris, dans les nuages
Glaris, dans les nuages








Into the wild... Ober sand, Glaris
Into the wild... Ober sand, Glaris


Un morceau d histoire
Un morceau d histoire

Cabane Grunhorn, Tödi, Glaris, un vrai massif
Cabane Grunhorn, Tödi, Glaris, un vrai massif

hé oui, surtout ne pas oublier l essentiel...
hé oui, surtout ne pas oublier l essentiel...

Sur la voie normale du Castor
Sur la voie normale du Castor

Sommet du Castor, e pericoloso sporgersi
Sommet du Castor, e pericoloso sporgersi

au fait, ça a des arêtes un Castor?
au fait, ça a des arêtes un Castor?


salut les italiens, on ne fait que passer, ne vous dérangez pas.
salut les italiens, on ne fait que passer, ne vous dérangez pas.

Rifugio Mezzalama, Pollux et Castor en arrière plan
Rifugio Mezzalama, Pollux et Castor en arrière plan

Un bon vieux refuge rustique, je recommande vivement le "bombardino del campione"
Un bon vieux refuge rustique, je recommande vivement le "bombardino del campione"

c est quoi ce truc au milieu des t-shirts?
c est quoi ce truc au milieu des t-shirts?

En route pour le plus petit des jumeaux, le Pollux
En route pour le plus petit des jumeaux, le Pollux

Bouchons au Pollux
Bouchons au Pollux

où il y a de la chaîne, il n y a pas de plaisir...
où il y a de la chaîne, il n y a pas de plaisir...

Pollux, croisement de d équipe près du sommet
Pollux, croisement de d équipe près du sommet

Le Castor et ses arêtes, vu du Pollux
Le Castor et ses arêtes, vu du Pollux

Eldorado, Grimsel, Motorhead
Eldorado, Grimsel, Motorhead

Yves et sa fille, Priscille, dans la seconde longueur, en dalle, de Motorhead
Yves et sa fille, Priscille, dans la seconde longueur, en dalle, de Motorhead

Motorhead, L3
Motorhead, L3

Motorhead, Eldorado, L6
Motorhead, Eldorado, L6

Motorhead, Eldorado, la 6e est parfaite!!
Motorhead, Eldorado, la 6e est parfaite!!

♠️ Just rock’n’roll ♠️
♠️ Just rock’n’roll ♠️

Motorhead, L8
Motorhead, L8

Motorhead, Eldorado, vue sur la splendide 12e qui nous attends
Motorhead, Eldorado, vue sur la splendide 12e qui nous attends

Priscille et Yves remontent la superbe écaille de la 11e
Priscille et Yves remontent la superbe écaille de la 11e

Motorhead, Eldorado, L12
Motorhead, Eldorado, L12


Grimsel
Grimsel

Revue trimestrielle "Les Alpes", 1983, qui m a tant fait rêvé... j ai grimpé dans cette voie à 4 reprises depuis 1989, toujours avec le même plaisir
Revue trimestrielle "Les Alpes", 1983, qui m a tant fait rêvé... j ai grimpé dans cette voie à 4 reprises depuis 1989, toujours avec le même plaisir

Topo 2022 d un joli coin
Topo 2022 d un joli coin

Sortie de l OJ 2023, section prévôtoise du CAS, à la cabane Wiwanni, dans le Haut-Valais
Sortie de l OJ 2023, section prévôtoise du CAS, à la cabane Wiwanni, dans le Haut-Valais

Cabane Wiwanni
Cabane Wiwanni

"Grienig"
"Grienig"


Lattuechji et Leertschina
Lattuechji et Leertschina

Cayman island
Cayman island

Cayman Island et Lini
Cayman Island et Lini

Cayman island
Cayman island

Cayman island ou l école du vol, pour se libérer (délivré...)
Cayman island ou l école du vol, pour se libérer (délivré...)

il faut déjà songer au retour
il faut déjà songer au retour


Merci c t équipe 2023 !!
Merci c t équipe 2023 !!

Le temps n est pas si mal du côté de la Furka
Le temps n est pas si mal du côté de la Furka

Klein Bielenhorn, Die drei blinden Mäuse, première longueur, juste à gauche de "Psychides", attention à certains topos qui induisent en erreur en la dessinant plus a gauche, là où c est moche
Klein Bielenhorn, Die drei blinden Mäuse, première longueur, juste à gauche de "Psychides", attention à certains topos qui induisent en erreur en la dessinant plus a gauche, là où c est moche

Le beau dièdre de L3
Le beau dièdre de L3

Die drei blinden Mäuse, LA longueur inoubliable
Die drei blinden Mäuse, LA longueur inoubliable

Relais, on dirait que Matt est dans une autre voie...
Relais, on dirait que Matt est dans une autre voie...

Ben non, je dois aller le rejoindre
Ben non, je dois aller le rejoindre

La suivante est majeure aussi
La suivante est majeure aussi

Klein Bielenhorn, le gros toit horizontal sous lequel passe Die drei blinden Maüse
Klein Bielenhorn, le gros toit horizontal sous lequel passe Die drei blinden Maüse

La "Teuf", à gauche, les Salbitschijen
La "Teuf", à gauche, les Salbitschijen

Cordées dans "Laura" à gauche, "Eternal crack" à droite
Cordées dans "Laura" à gauche, "Eternal crack" à droite

Max dans la 2e longueur de "The devil s last dance"
Max dans la 2e longueur de "The devil s last dance"

L3
L3

Teufelstalwand
Teufelstalwand

L4
L4

L4
L4

L5
L5

L5
L5

L7
L7

Laura, 3e longueur
Laura, 3e longueur

Laura, 3e longueur, attention aux gros doigts
Laura, 3e longueur, attention aux gros doigts

Laura, L4, ça fait plaisir de placer "le gros", de temps en temps
Laura, L4, ça fait plaisir de placer "le gros", de temps en temps

Laura, L4
Laura, L4

Laura, L5
Laura, L5