Nicolas Zambetti

Vaferdeau (Rochers du midi), 2020

Cette falaise phare de la région de Delémont s'est vue quelque peu rajeunir en 2007 sous l'impulsion de Julien Zambetti. Pas moins de 50 nouvelles voies ont vu le jour, dont un secteur en partie abrité de la pluie, un avantage de taille même si le rocher n'est pas des meilleurs. Pour que cela s'améliore, il ne manque que du passage.

Plus haut, en revanche, les murs massifs et le manque de prises peuvent parfois devenir déconcertants. En dehors des magnifiques classiques dures de l'époque, telles que la "Sensationnelle" et la "Joe Brown", on trouve un joli secteur d'initiation qui convient très bien aux enfants.

Puis le secteur "Beau temps" avec sa série de voies terribles ("Sida mental", "Conar le barban"...) qui nous font inévitablement penser au regretté Philippe Steulet.

Et enfin, il reste quelques perles cachées çà et là dans la forêt ou au détour d'un couloir. En ce qui concerne le topo, il faut utiliser le Jura Extrem de 2017. Normalement, si tout va bien, un nouvel ouvtage est attendu pour 2024.

"Conar le barban", enchaînée en 2020 par Julo Zambetti qui propose 8a (elle n'avait plus été faite depuis les années 80 depuis qu'une prise avait cassé).

Le fameux de projet de Philippe, à gauche de "Sida mental" a été enfin enchaîné au printemps 2007 par Antonin Guénat. Comme décidé entre nous, c'était celui qui l'enchaînerait en premier qui la baptiserait. Ainsi elle se nomme "l'appel du bistro" et cote 8a+ à confirmer

A signaler qu'une version "light", sans les derniers pas, en s'échappant par "sida mental" à droite a été enchaînée en 2008 par Silvan Schüpbach suivi de Julo et Nico Zambetti. Elle se nomme "l'alchimiste", cotation proposée: 8a Que ce soit une version ou l'autre, l'appel du bistro constitue l'une des plus belles voies de ce genre.

Sida mental: J'étais toujours passé au pied de cette voie mythique sans vraiment oser la regarder. Comment monter dans ce dièdre ouvert, lisse et peu "prisu"? Un jour j'ai néanmoins voulu l'essayer en moulinette. Les premières expériences furent laborieuses et voyaient peu de chances d'aboutir. Mais la réussite dans cette voie de mes amis Denis Burdet et Antonin Guénat en automne 2005 m'ont donné une bonne motivation. J'ai senti que je serais capable de la faire à condition d'y passer du temps. L'automne 2006 m'a vu trouver toutes les méthodes. Durant la longue pause hivernale, je me remémorais les pas en attendant de pouvoir "taper" les essais. Après 2-3 déconfitures, la réussite eut lieu le 16 juin 2007 en plaçant les dégaines. J'étais fier de réussir une voie si difficile de la vieille génération, très technique, pas vraiment conti et pas vraiment déversante, que très peu de grimpeurs possèdent à leur palmarès. Et c'était là une grande occasion de rendre hommage à Philippe trop tôt disparu.

N'oubliez pas que l'escalade est un sport aventureux qui se pratique sous la propre responsabilité du grimpeur qui s'y rend. Que ce soit au niveau de l'équipement en place et de son utilisation, du choix de l'itinéraire ou encore des dangers objectifs tels que chutes de pierres ou autres. Je décline toute forme de responsabilité ou toute mise en cause au cas ou un accident surviendrait dans l'une des nombreuses voies décrites dans ce site internet.