Dolomites, diverses montagnes, Rocchetta alta di Bosconero, Sasso della Croce, Tofane
5 août 2022, Pilastro della Tofana di Rozes. La météo n’en a rien à faire de la fatigue. Malgré les courbatures du Monte Agner, il est bien normal de regarder son téléphone pour voir quel temps nous est prévu pour la suite. Et là, c’est clair, on a choppé le créneau, mais si on veut encore faire quelque chose avant de devoir retourner vaquer à nos vies respectives, c’est vendredi 5, et ça va être court, avec risque d’orage dès midi.
C’est un grand plaisir de rencontrer mon vieux pote Greg et sa copine Aïcha pendant nos vacances aux Dolomites. Ca fait un bail que nous n’avons pas fait cordée ensemble. Aussi, tandis que les filles se font une session « bains thermaux », on va aller s’en grimper une. La région du Passo Giau est très jolie si on fait abstraction de la route bien sûr. Au sud se trouvent la Torrione Marcella et les Lastoni di Formin. C’est sur la première citée que nous jetons notre dévolu avec la voie Nikkibi, bien mise en valeur dans les différents topos. Par une jolie marche d’approche, nous atteignons le pied de la voie, une cordée tchèque y est déjà. Pour la voie, même si le départ est un peu quelconque, la suite est vraiment jolie, équipée de spits avec une raideur qui rappelle tout de suite là où l’on est, aux Dolos !! 2 autres cordées nous emboîtent le pas.
02.08. 2017 : après une courte grasse mat' bien méritée suite à un pélerinage dans les Tre Cime di Lavaredo, la topo-thérapie reprend. Les Dolomites sont si vastes qu’une vie est trop courte pour tout faire. Une photo d’un refuge semblant sympa dans un bouquin, dominé par une belle face à l’ombre, nous fait opter pour la Rocchetta alta di Bosconero. Juste le temps de la trouver sur la carte pour savoir où c’est et c’est parti pour une soirée qui restera gravée dans nos mémoires. 3.08.2017 : Rocchetta alta di Bosconero, Via Navasa 1965, 600m, 6b, pliée en 5h30. Superbe voie où l’on a placé tout les coinceurs emportés et où il faut ouvrir les yeux afin de ne pas se perdre. Descente rapide, grande birra, dire au revoir à nos hôtes et cap sur le prochain projet, le dernier, à l’autre bout des Dolomites, un peu sur le chemin du retour, déjà hélas. 4.08.2017 : Sasso della Croce, Mittelpfeiler 1968, 300m, 7a en libre, ouverte par Reinhold et Günter Messner. Le réveil sonne à 5h, un peu dur, mais pas le choix, il faut y aller si l’on veut vivre de nouvelles aventures palpitantes. Marche d’approche en forêt, puis un socle digne du Wenden, nous attaquons le début du dièdre Mayerl, un peu péteux, old school quoi, puis dès que possible, nous traversons toute la vire en direction du fameux pilier central. Il est fait de dalles massives coupées de strates et de gros surplombs qui donnent un itinéraire astucieux, bon second conseillé (hein Matt ?). Ce n’est pas facile, après un 6c teigneux sur clous, place au crux, franchi par Messner en grosses chaussures selon la littérature. Cela reste une énigme dont seul lui même connaît la réponse. La variante Mariacher, moins dure (car du facile, dans les dolos, y’a pas), nous convient tout à fait, et elle rallonge la voie d’une quarantaine de mètres, tout ça de gagné. Sortie superbe et sans problèmes avant la longue descente à pied et le retour.
7.09.2015: col de Falzarego, il fait glacial mais le soleil brille. Cap, en compagnie de David, sur le premier pilier du Tofane. Il vecchio leone e la giovana fiffona, jolie voie, beau paysage. Mais nous mettons de côté nos projets de face nord, projet du lendemain le Spigolo. Ensuite, bien sûr nous rêvons de Civetta, mais elle est tout blanche, et lorsque nous nous réveillons au rifugio Vazzoler en vue de la Torre Venezia, il pleut. Game over, mais nous reviendrons.
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