Dolomites, Tre Cime di LavaredoDolomites 2017 Pèlerinage sur les traces des Cassin, Weber & Schelbert, Messner, très bien accompagné par Matt’, collègue de cordée internationale.
31.07 : Piccolissima, Via Cassin 1934 !!, 200m, 6b en libre. Superbe petite voie pour se mettre en jambe après le voyage et une courte nuit. Ce qui laisse aussi du temps pour aller zieuter le départ de la voie prévue le lendemain. 01.08 : Cima Ovest, voie des Suisses 1959, 450m, 7b+ en libre. Grande envolée historique et impressionnante ! Quelques spits, bons relais, jusqu’à la 8e longueur selon topo des Tre Cime (éditions versant sud). Ensuite, depuis le relais commun avec le dernier de « Bellavista », là où elles touchent la grande tache noire, une longueur pourtant coté 6c me pose quelques soucis. Ecaille probablement cassée, clou manquant, les taches de rouille en témoignent, mais ça le fait avec de petits friends, puis une trace de vieux gollot arraché. Il faut se sortir les pouces pour arriver à se passer de lui, sans parler de la lourdeur des bras que les dévers nous infligent. Me suis fait un gigantesque plaisir de pisser depuis le bord des toits, mais je n’ai pas vu à quelle distance de la paroi retombait mon petit fil jaune, probablement assez loin. Pardon aux touristes qui ont reçu la pluie alors que le ciel était si bleu. Mais c’était tellement jouissif… De ce point, la voie des Suisses sort à gauche, mais plus de clous en vue, une autre dimension s’annonce, pour une autre fois peut être avec plus de matos ? Nous grimpons une longueur de la « variante » des Italiens (humour je précise), afin de rejoindre le bivouac Kasparek et la sortie de la voie Cassin (1935). Après 10 heures de grimpe, nous sommes heureux et manifestons notre plus grand respect aux ouvreurs : Hugo Weber et Albin Schelbert, des experts du piton court et pointu à caler avec des morceaux d'allumettes. 02.08 : après une courte grasse mat' bien méritée, la topo-thérapie reprend. Les Dolomites sont si vastes qu’une vie est trop courte pour tout faire. Une photo d’un refuge semblant sympa dans un bouquin, dominé par une belle face à l’ombre, nous fait opter pour la Rocchetta alta di Bosconero. Juste le temps de la trouver sur la carte pour savoir où c’est et c’est parti pour une montée en refuge où nous allons passer une soirée qui restera gravée dans nos mémoires.
8 septembre 2015, visite aux Tre Cime di Lavaredo, en face sud de la Cima Picolla pour gravir "Otzi trifft Yeti". Superbe voie de 300m avec 2 longueurs en 7a+ et des passages bien engagés. C'est tellement raide que l'on a même pas peur de tomber car il est peu probable de se faire mal. Retour en rappels où il faut se pousser fort avec les jambes pour attraper le relais suivant. J'ai particulièrement apprécié ce style de grimpe typique des Tre Cime, qui demande de la conti, et ça donne envie de revenir se frotter aux faces nord. Mais ce ne sera pas pour cette fois avec la petite neige qui reste sur chaque relief qui n'est pas protégé par le dévers. . 1994, visite aux Tre Cime di Lavaredo en compagnie de Christophe Germiquet. Nous avions gravi 3 voies en 3 jours, la "Comici" et la "Hasse / Brandler" à la Cima Grande, le "Spigolo Giallo" à la Cima Picolla. Puis nous avons transité vers le Passo di Sella et la Marmolada. Galerie photo
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