Cascades de glace alpines, 202420-21 janvier Initiation à la cascade de glace pour Nicolas, de la section prévôtoise du CAS. Tout d'abord, pour les premiers pas, nous montons au Anzère ice park, très très joli, avec beaucoup de monde le week-end, aucun relais de libre pour installer sa moulinette. Mais en papotant un peu avec les gens présent, il n'est pas du tout problématique de d'utiliser les cordes en place. L'ambiance est dantesque et glaciale, avec de la bise et des nuages de neige qui obligent à fermer le capuchon. Nous nous faisons presque une overdose d'H2O gelée sur la "king line" du coin, un hardi cigare formé sur un tronc. Pour le deuxième jour, plus question d'aller au mur d'escalade. Logés dans le bas-Valais, nous visitons le val Ferret, la cascade de Dacier n'est, hélas, pas formée, elle aurait convenu à merveille pour aujourd'hui, à la Fouly c'est mieux mais il y a du brassage en perspective et c'est encore bien avalancheux. Cap sur Bagnes, pas moyen de se parquer pour aller à Brunet, donc on poursuit à Fionnay, il est déjà tard. Sévereu semble grimpable mais il faut y monter, Bonatchiesse et Brucholay en piètres conditions ne m'attirent guère. Nous trouvons finalement une jolie petite ligne au bord du chemin, 30 mètres, du mixte, de la motte gelée, de la glace à la sortie, 2-3 vis et coinceurs et l'affaire est jouée! Mon second est content, j'ai cru comprendre après coup qu'il n'en aurait pas fallu beaucoup plus. Hélas, quand on voit les prévisions, il ne faudra pas s'attendre à des miracles ces prochains jours. A+ Documentaire sur l'évolution de l'activité aux USA
Rape of innocents, Urnerboden, suisse centrale 14 janvier 2024, Des envies de glaçon, des intuitions nées de nos trop nombreuses topo-thérapies, et nous voilà partis, sans aucune info, pour la Suisse centrale à Urnerboden plus précisément, comme quoi la fortune souris quelques fois aux audacieux. Le fameux site de « couennes » glace et mixte, à deux pas du gîte n’est pas en conditions, à part pour ceux qui aiment quand il y a beaucoup de caillou bien sûr. Après une bonne nuit sur place, nous chaussons les skis en direction du Teufelkessel, sous le col du Klausen. Et là, la géniale ligne de « Rape of innocents » apparaît, elle est formée, bingo ! Bien plus fine que sur le topo, elle risque de sérieusement piquer. Matt est chaud bouillant pour attaquer, moi qui suis malade et faible depuis le début l’année, et bientôt d’un âge… disons avancé, ne suis pas d’humeur à me battre. De plus, les 25 mètres de dry tooling ne me tentent pas le moins du monde. Laissons faire la fougue de la jeunesse, le premier spit, avec un mousquet du but ne s’est pas laissé atteindre aisément, loin de là. Notre sentiment sur cette longueur est mitigé, pourtant ce rocher délité et glissant est le ticket d’entrée pour atteindre la glace, mais que c’est moche ! Cela étant fait, place au dessert. Une raide colonne de 20 mètres puis une zone facile mène au 2e relais, je suis dans le rouge, pour une première de la saison, ça déchire ! La 3e est encore mieux ou pire, ça dépend du point de vue, interminable avec les spindrifts qui nous obligent à serrer les capuchons ; ça ressemble toujours à un sport de maso quand on n’en a pas fait depuis un moment. Après plus de 50 mètres et un long, long combat. Matt installe un relais dans une niche avec la seule broche qui lui reste et 2-3 bricoles ; à moi. C’est chiant d’être en second, on repart congelé, il y a les traversées, les cordes qui vont se coincer, les piolets qui ne sont jamais au bon endroit quand il faut débrocher ; au relais, exténué, foutu, je redescendrais bien, car l’heure tourne. Mais il semblerait que la sortie soit toute proche. Nous sommes plus haut que prévu, Matt n’a pas pu suivre la ligne du topo où devait se trouver un relais, si ça se trouve, on a déjà fait un bon bout de la dernière. Bon, allons voir, mais sans traîner, pourvu qu’il n’y ait pas de surprise. Heureusement, après 10 mètres verticaux, c’est la sortie, avec deux beaux spits. Retour sans problème, en 2x 60 mètres surplombants, la classe ! Le retour à ski avec gros sac et chaussures à lacets ne se fait pas sans peine non plus, mes jambes ne tiennent pas. Puis, nous tapons notre choppe, comme des bienheureux, avant de reprendre la route en parlant de projets qui sont comme d’habitude, toujours nombreux, même si c’est un sport de brute. Galerie photo
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